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Aujourd’hui Share Mercy se concentre sur l’éducation des jeunes, des paysans, dans les domaines des langues, des droits humains et de la bonne gouvernance.

 

L’association travaille aussi autour des nouvelles lois sur les terres, avec un réseau de groupes d’associations du monde agricole. Enfin avec d’autres partenaires, elle cherche à promouvoir la paix entre religions.

Nini est bouddhiste. Elle a toujours vécu à Yangon.

 

À la suite d’études de commerce, elle a travaillé pour des entreprises étrangères de transports maritimes. Après le passage du cyclone Nargis, grâce à sa maitrise de l’anglais, elle a été employée par des ONG étrangères.

 

À ce moment là, elle a cofondé Share Mercy avec son partenaire Wayan, pour venir en aide aux habitants du delta, toujours en détresse. Faire reconnaitre son association a duré deux années.

LE CHOIX DE SE CONSACRER AUX AUTRES

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Le cyclone Nargis

comme tremplin

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Un guide sur des ONG locales par Info-Birmanie

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Un article écrit par deux membres de Médecins du Monde en Birmanie

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Une vidéo de l'INA, quatre jours après le passage du cyclone

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Un article du Monde sur le bilan après le passage du cyclone Nargis

Un article du Monde sur le bilan après le passage du cyclone Nargis

Le parcours de Zarni

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Le parcours de Mya

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Historiquement dans le pays, les groupes formés par la population étaient principalement liés à des activités religieuses ou périphériques comme l’aide aux démunis.

 

Aux XIXe siècle, des associations étudiantes se sont transformées en un syndicat, devenant une des principales forces inspirant le mouvement anti colonial.

 

Après la seconde Guerre Mondiale, la dictature du Général Né Win menait une des politiques les plus draconienne et répressive de la planète concernant le monde associatif. Elle était précisément de contraindre à son maximum toute possibilité pour des civils de se regrouper. Les restrictions étaient telles que n’existaient que les organisations de la société civile dirigées par des proches du pouvoir. Toutes les autres sont devenues underground.

 

En 2008, le cyclone Nargis a dévasté le delta de l’Irrawaddy. Venant de tout le pays, de nombreux civils se sont regroupés pour venir en aide aux sinistrés à cause de l’absence de réponse des autorités. En dépit du bon sens, elles mettaient des restrictions sur les activistes qui par exemple apportaient un soutien aux centaines de familles démunies pour organiser les obsèques de leurs proches.

 

Deux années après l’arrivée du gouvernement Thein Sein en 2011, une loi sur l’enregistrement des associations a été en discussion pendant près de deux ans, entre la société civile et le parlement, avant d’être validée en juillet 2014.

 

Après nombre de restrictions dans la version initiale, le texte final a remporté la satisfaction de la société civile. Certains pensent cependant que les lourdeurs administratives et le risque pour les responsables associatifs de recevoir des peines disproportionnées en cas de manquement, restent des obstacles pour la création de groupe de la société civile.

 

Hla Myat Tun de Colors rainbow, une association de soutien à la communauté LGTB en Birmanie 

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Le monde associatif en Birmanie

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Share Mercy s’est créé pour répondre aux besoins des populations affectées par le cyclone Nargis. Puis en continuant à travailler avec les paysans du bassin de l’Irrawaddy d’abord, Nini et Wayan ont décrypté les mécanismes en jeu dans les confiscations de terres: les bataillons de l’armée, les autorités locales et les cronies utilisent souvent la crainte, l’ignorance et les faiblesses des paysans pour s’emparer de leurs terres.

Ils ont alors décidé d’aider les paysans en leur donnant les moyens de se défendre par eux-mêmes, c’est-à-dire de savoir se présenter et communiquer pour faire valoir leurs droits.

 

Dans leurs locaux, Share Mercy prépare des paysans à une rencontre avec Aung San Suu Kyi.

SE DÉFENDRE, C'EST SAVOIR COMMUNIQUER

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La communication

pour défendre ses droits

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Un article en anglais de National Geographic sur les bénéfices qu'apporte le téléphone dans les campagnes birmanes

Un article en anglais de National Geographic sur les bénéfices qu'apporte le téléphone dans les campagnes birmanes

Une interview de Ma Thandar, une activiste travaillant à l'éducation les paysans, sur le site anglophone The Irrawaddy

Une interview de Ma Thandar, une activiste travaillant à l'éducation les paysans, sur le site anglophone The Irrawaddy

Le parcours de Zarni

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Le parcours de Mya

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Mais conscient que c’est une notion qu’il faut côtoyer dès le plus jeune âge, Share Mercy travaille aussi avec des écoles primaires dans des quartiers pauvres où les habitants de différentes religions sont mélangées, comme à Dala, en face du centre de Yangon.

Nini et Wayan tiennent à faire partager leur idée de la diversité pour ce qu’elle peut apporter dans un groupe. Pour leurs cours de langue qui s’adressent aux jeunes générations, ils accueillent volontairement des personnes d’origines ethniques et religieuses différentes.

ENSEIGNER LE PARTAGE ET LA TOLÉRANCE

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Les valeurs de la diversité dès l'enfance

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Si à la sortie des cinquante années de dictature, le sort des populations urbaines et rurales étaient quasiment les mêmes, pauvreté extrême et vie sous la pression des autorités, cela a évolué depuis.

 

Les changements politiques des premières années du gouvernement Thein Sein, accueillis favorablement par la communauté internationale, concernent essentiellement les populations des villes: les retombées du frémissement économique ou la liberté de parole.

 

Dans les campagnes, l’attitude contraignante des autorités sur les populations a peu changé. L’accès à une éducation dans les écoles de l’état, même médiocre, est plus difficile dans les campagnes. Les parents ne peuvent souvent pas l’offrir à leurs enfants.

 

Les populations rurales dépendent alors de ceux qui ont la connaissance. Beaucoup d’enfants ruraux suivent une scolarité dans les monastères quand il y en a. Quant aux adultes, ce sont aux autorités qu’ils ont à faire. Leurs relations restent encore souvent composées de népotisme, de corruption et de menace.

 

L’état de droit est loin d’être appliqué encore et les paysans souffrent de leurs manques de compétences et de la non application de l’état de droit pour répondre et se défendre face aux autorités qui en profitent.

Marché de la ville de Yenangyaung dans la région de Magwe

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Le fossé entre villes et campagnes

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Un article du Monde sur la répression des étudiants manifestant contre une réforme des universités en 2014

Un article du Monde sur la répression des étudiants manifestant contre une réforme des universités en 2014

Un article de RFI sur le difficile accès à l'éducation pour la minorité Rohingya persécutée

Un article de RFI sur le difficile accès à l'éducation pour la minorité Rohingya persécutée

Un reportage sur une école différente, créée par un acteur célèbre birman, Kyaw Thu

Un reportage sur une école différente, créée par un acteur célèbre birman, Kyaw Thu

Un reportage sur le programme de soutien aux

orphelins mis en place par Share Mercy et ses partenaires

Un reportage sur le programme de soutien aux orphelins mis en place par Share Mercy et ses partenaires

Le parcours de Zarni

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Le parcours de Mya

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Quand en 2012, le gouvernement Thein Sein a dit réfléchir à une réforme de l’éducation, les mêmes constatations ont été faites par le Réseau national pour la réforme de l’éducation (NNER). Le NNER est formé de professeurs, d’étudiants, d’intellectuels et de conseillers étrangers, spécialistes de l’éducation. Il a été créé précisément pour réfléchir aux changements importants a apporté au secteur de l’éducation.

 

La commission nationale sur l’éducation créée par le gouvernement, a finalement écrit une loi qui prenait peu en compte les idées émises par le NNER. En particulier, le réseau appelait à libérer les programmes et le personnel de l’enseignement des contraintes imposées par cinquante années de gouvernance militaire.

 

Alors, les étudiants ont organisé des marches pacifiques pour montrer leurs désaccords. Lors de la dernière d’entre elles, les autorités ont utilisé la violence pour la première fois depuis la sortie de la dictature. Plus de 70 étudiants sont restés une année en prison, avant d’être libéré lors de la première amnistie du gouvernement de la Ligue nationale pour la démocratie en 2016.

 

Le budget de l’état consacré à l’éducation reste l’un des plus faible au monde, bien que le gouvernement l’a augmenté. Les experts pensent que la situation est telle que, pour tous ceux concerné par l’éducation, il va d’abord falloir réapprendre comment apprendre. Conséquence, l’évolution du système éducatif birman prendra du temps, impactant la possibilité de trouver du personnel qualifié pour les entreprises étrangères souhaitant investir dans le pays.

À l’indépendance, les universités de Birmanie étaient les meilleures de la région. Le peuple birman était un peuple lettré. Il existait une riche littérature birmane et de nombreux journaux.

 

Mais les décennies de dictature ont presque mis un terme au renouvellement des générations d’intellectuels ou plus simplement au nombre de personnes éduquées. Pendant ce demi siècle au contraire, le pouvoir faisait tout pour garder la population dans l’ignorance. Il ne consacrait qu’1% du budget de l’état à l’éducation (contre 25% pour l’armée).

 

Rapidement aussi, toute influence étrangère a été bannie. Pendant une décennie, la junte alla jusqu’à fermer quasiment en continu les universités. La plupart des étudiants brillants qui pouvaient se le permettre, sont partis pour l’étranger.

 

Plus tard Aung San Suu Kyi en dira:

 

“L’idée du besoin d’avoir des étudiants disciplinés a brisé la vie universitaire. C’est incroyable! Tout le monde sait que les étudiants ne sont pas disciplinés. Donc, nous ne devrions pas perdre notre temps sur un objectif si futile et peu enviable.“

 

Aujourd’hui 90% des enfants entrent à l’école primaire, mais seulement 60% la finissent pour entrer en secondaire. Et ces résultats sont bien en deçà dans les régions ethniques. La formation des professeurs est inadéquate. L’enseignement met l’emphase sur le “par cœur” avec comme seul objectif de pouvoir répondre aux questions lors des examens, mais en oubliant d’encourager les élèves à penser par eux-mêmes et à développer un esprit critique.

 

Parce que partout les classes sont surchargées dans les écoles, dans les faits les enfants apprennent vraiment lors de cours particuliers, payants. Ils sont souvent donnés par le professeur après la classe pour arrondir ses fins de mois. Dans les campagnes, beaucoup de familles ne peuvent pas l’offrir à leurs enfants.

L’éducation en Birmanie

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Cependant ils butent souvent sur des autorités corrompues. Et devant l’inefficacité de la Commission parlementaire d’investigation sur l’utilisation des terres agricole, ils viennent chercher un soutien auprès d’institutions démocratiques, aujourd’hui le parti politique de la Ligue nationale de la démocratie.

Nini et Wayan travaillent avec des paysans de la région de Yangon et du delta de l’Irrawaddy. Ils cherchent d’abord à résoudre à l’amiable les conflits relatifs aux confiscations de terres, entre les paysans d’un côté, les entreprises et les autorités de l’autre.

LA NÉCESSITÉ DE POUSSER À LA TRANSPARENCE

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Recherche de soutien

auprès d'un parti démocratique

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Un article de Courrier international sur la politique agricole initiée par le gouvernement Thein Sein

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Un article de Info-Birmanie sur les liens entre confiscations de terres de paysans et investissements

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Le parcours de Zarni

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Des lopins de terres appartenant à des paysans du quartier de Hlaing Tayar dans le nord de Yangon ont été réquisitionné par l’administration de la commune puis vendu à l’entreprise Wah Wah Win il y a 20 ans. Elle a ensuite entourée les terrains par des murs, mais n'utilise que partiellement l'espace.

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Dans la constitution de 2008 écrite par et pour les militaires, un article précise que “l’état central est le propriétaire ultime sur le territoire national, de toutes les terres, toutes les ressources naturelles, au-dessous et au-dessus du sol, au-dessous et au-dessus de l’eau et dans l’atmosphère.” Ce texte n’est que la confirmation d’une loi datant de l’époque coloniale toujours en vigueur.

 

Depuis son arrivée, le gouvernement Thein Sein montre sa volonté de développer l’économie du pays. Cela signifie investir dans le développement des infrastructures et aider les entreprises à se développer. L’accès à de nouveaux terrains est nécessaire dans ces deux cas de figure. Conséquence avec une absence d’état de droit, les confiscations de terres des paysans se sont accentuées.

 

Le gouvernement a choisi de ne pas résoudre ces conflits relatifs à la propriété par la justice, comprenant que les cas seraient trop nombreux. Mais il a créé en 2012 une commission parlementaire d’investigation sur l’utilisation des terres. Elle a pour rôle de recueillir toutes les plaintes, mais n’a aucun pouvoir de coercition.

 

 

Dans beaucoup de cas, ce sont des lois contradictoires qui rendent difficiles la résolution des conflits. Les difficultés de prouver qui est le propriétaire d’origine rendent les procédures très longues voire insolvables.

 

Fin 2015, sur les 11 000 dossiers recueillis par la Commission parlementaire d’investigation sur l’utilisation des terres agricoles et transmis au gouvernement depuis 2012, quelques centaines de cas seulement ont été résolus.

 

En mai 2016, le nouveau gouvernement de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) a formé un Comité central d'examen des terres confisquées, qui dépend de l’exécutif et non pas du parlement, afin de remédier à la situation complexe de confiscation et de dépossession de terres.

 

La démocratisation à rebours pour les paysans

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Discrètement alors, ils ont organisé une rencontre avec leurs contacts paysans du bassin de l’Irrawaddy et des leaders paysans d’autres parties du pays.

Nini et Wayan ont observé les difficultés qu’endurent les paysans. Ils cherchent alors les moyens de les rendre moins vulnérables. Une solution est de les rassembler et les faire travailler ensemble.

UN IMPÉRATIF, SE REGROUPER

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S'entendre, s'unifier,

créer des réseaux

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Une présentation du phénomène d'accaparement des terres au niveau mondial

Une présentation du phénomène d'accaparement des terres au niveau mondial

Un reportage en anglais de la Democratic Voice of Burma (DVB) sur l'inculpation de paysans pour manifestations illégales

Un reportage en anglais de la Democratic Voice of Burma (DVB) sur l'inculpation de paysans pour manifestations illégales

Un article en anglais de The Irrawaddy sur une campagne de malédiction menée par des paysans spoliés de leurs terres

Un article en anglais de The Irrawaddy sur une campagne de malédiction menée par des paysans spoliés de leurs terres

La terre au centre de la réconciliation nationale

La terre au centre de la réconciliation nationale

Un éclairage sur la situation de l'état de droit avec le film

 

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Le parcours de Zarni

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Dès le début de son mandat, le gouvernement de Thein Sein a fait passer deux lois sur les terres agricoles. L’une d’elles permet à l’état de donner en concession de larges étendus de terres qui n’ont pas de propriétaires attitrés, bien que parfois elles soient utilisées par des familles depuis des décennies.

 

Cette loi est idéale pour l’agrobusiness qui peut accéder à de grandes surfaces comme certaines de ses cultures le nécessitent. À elle seule, l’entreprise Htoo Group du cronie Tay Za par exemple, a récupéré plus de 350 000 ha dans le seul état Kachin, laissant de côté des familles qui se nourrissaient grâce à ces lopins de terres.

 

Les premières lois toujours valides sur les terres remontent au milieu du XIXème siècle. Aujourd’hui, ce sont soixante-dix lois, amendements et règlementations qui s’appliquent à la propriété terrienne! Un paysan ne peut seul en comprendre les tenants et les aboutissants.

 

Pour la première fois depuis des décennies, les petits paysans (moins de 2,3 ha) ont été autorisés à former des syndicats en 2012. Un impératif pour leur permettre de se regrouper et se défendre devant les confiscations de terres qui se multiplient, et les usuriers qui profitent de leurs faiblesses et leurs ignorances pour leur faire des prêts à des taux anormalement hauts.

 

Nombreux sont les petits paysans qui, croulant sous les dettes, se font saisir leurs terres et sont obligés d’arrêter l’agriculture pour trouver un travail ailleurs, souvent à l’étranger, en Thaïlande ou en Malaisie.

Des orientations gouvernementales

défavorables aux petits paysans

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Pousser les mentalités aux changements

 

Depuis 2010, le travail de Share Mercy avec les paysans de l’Irrawaddy et de la région de Yangon est avant tout un travail de médiation entre les autorités à différents niveaux, des propriétaires d’entreprises et la population.

 

Le bon déroulement de leur travail dépend de la relation qu’ils instaurent avec chaque individu, entre autre à tous les niveaux hiérarchiques des autorités auxquelles ils ont à faire.

 

Les années de dictature ont créé un climat

de suspicion des autorités non militaires

envers la société civile.

 

Avant la loi passée par le gouvernement sur les associations en 2014, les autorités locales gardaient leurs habitudes d’antan, en exerçant des pressions de leurs propres initiatives ou souvent, guidées par leurs hiérarchies.

 

En particulier pour les groupes travaillant sur des thèmes de société comme le droit des travailleurs, des paysans, des homosexuels, des anciens prisonniers politiques … cela se traduisait par des visites inopinées, des interrogatoires sur les activités ou des vérifications des comptes.

 

Le regard des autorités pendant le gouvernement de Thein Sein restait bien différent pour les organisations religieuses ou celles proches des pouvoirs.

La pression des autorités sur la société civile

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L’objectif ultime est de permettre à tous les habitants d’avoir un accès durable à une nourriture saine. Ensemble, ils ont réfléchi au contenu de cette nouvelle Politique nationale sur l’utilisation des terres, pour mieux l’orienter vers le besoin des plus faibles. Mais dans un premier temps, leurs réflexions n’ont pas été prises en compte.

 

Le groupe de travail au sein du réseau est appelé Land Core Group (LCG). Il est en relation à la fois avec les organismes gouvernementaux, le secteur privé de l’agriculture et la société civile. Son président, qui lui a activement participé à l’écriture de la Politique nationale sur l’utilisation des terres, reçoit Nini et Wayan pour une éventuelle participation à un programme pilote, mis en place par les Nations Unis.

En 2012, le gouvernement Thein Sein a annoncé qu’il allait mettre en place une nouvelle Politique nationale sur l’utilisation des terres.

 

Share Mercy, comme la plupart des organisations de la société civile (OSC) travaillant avec le monde agricole sont membres du réseau de “Groupe de travail sur la sécurité alimentaire” (FSWG). Ce dernier regroupe 160 OSC principalement de Birmanie, mais aussi des ONG internationales comme Save the Children ou le GRET (ONG française sur le développement solidaires).

S'ADAPTER AUX INTERLOCUTEURS POUR AGIR

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Proche de la base et apprendre le langage de la politique

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Le point-de-vue de Cécile Harl de Info-Birmanie en 2014, sur le problème de l'accaparement des terres

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Un article sur les enjeux de la politique sur les terres du gouvernement Thein Sein

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Le parcours de Zarni

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Le parcours de Mya

 

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Dans son discours d’inauguration en 2011, le président Thein Sein a dit:

 

“Nous sommes déterminés à améliorer les conditions de vie des paysans et des travailleurs. Nous allons à cet effet mettre à jour les lois pour protéger les droits des paysans.”

 

Le nouvelles lois écrites en 2012 et 2013 n’ont pas permis d’atteindre ce but pour les 70% de la population qui tirent leurs moyens de subsistance directement du secteur agricole, petits propriétaires et surtout travailleurs journaliers.

 

Fin 2013, le gouvernement lance l’écriture d’une loi-cadre appelée “Politique nationale sur l’utilisation des terres”. Elle doit “harmoniser” l’ensemble de la législation du secteur.

 

Une large consultation de la société civile est annoncée. Mais dans les quatorze rencontres organisées par le gouvernement dans chaque état et région du pays, ne viennent que les associations invitées, souvent des proches des autorités.

 

Après quelques mois, une ébauche de loi est écrite. Les organisations de la société civile qui ont pu se la procurer, ne disposaient que de quatre semaines avant que la loi soit présentée au parlement, une période trop courte pour leur permettre de consulter la base, les paysans eux-mêmes et de faire des contre-propositions productives. Dans l’ensemble, la société civile trouvait que cette loi était trop favorable aux industriels de l’agriculture au détriment des petits paysans.

 

En 2016, cette loi a été retravaillée et sa dernière version est devenue plus satisfaisante pour la société civile.

La nouvelle Politique nationale sur l’utilisation des terres