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Elle fonde avec son compagnon la Fondation pour une Nouvelle Birmanie (New Myanmar Foundation  (NMF).

 

D’abord centrée sur les problèmes écologiques en 2008, son organisation s’est intéressée à l’observation d’élections, lors de celles de 2010.

 

Le groupe travaille également à l’éducation aux droits humains et aux droits sociaux et participe à des mouvements pour la paix dans le pays.

Mya Nandar est bouddhiste. Sa famille est mixte d’origine, birmane et Pao, une minorité ethnique de l’état Shan.

 

Ses parents étaient fonctionnaires en poste dans différents endroits du pays avant de se fixer à Yangon.

 

Après des études de commerce, elle s’est investie dans l’aide aux victimes après le passage du cyclone Nargis en 2008. 

LE SENS DE LA DÉMOCRATIE À TRAVERS LES ÉLECTIONS

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Une vocation pour

le processus électoral

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Un documentaire en anglais appelé 'The story behind Burma’s Election 2010' produit par la Democratic Voice of Burma.

Un documentaire en anglais appelé 'The story behind Burma’s Election 2010' produit par la Democratic Voice of Burma.

Un article du Monde le jour des élections en 2010

Un article du Monde le jour des élections en 2010

Le parcours de Zarni

Le parcours de Zarni

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Le parcours de Nini

Le parcours de Nini

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Allez

plus loin

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La première date de 1922. La Birmanie était encore une province de l’Empire britannique des Indes. 6% des gens en droit de voter, ont élu 80 membres du Conseil Législatif dont 50 autres étaient nommés par les autorités coloniales anglaises.

 

Quatre élections ont eu lieu en 1925, 1928, 1932, 1936, jusqu’à celles de 1947, quelques mois avant l’indépendance. Le thème central était toujours la séparation avec l’Empire britannique des Indes. En 1947, le taux de participation a atteint 50%, malgré le boycott de plusieurs partis.

 

Les premières élections générales de la Birmanie indépendante, se sont tenues au cours des années 51 et 52, car le jour de vote a été retardé dans certaines régions en guerre civile. Le taux de participation était de 20%.

 

Deux élections ont eu lieux en 1956 et 1960, avec pour cette dernière un taux de participation de 66%, le plus important jusqu’alors. Pourtant dès 1958, l’armée avait formé une administration intérimaire, dirigeant le pays. Et en 1962, le chef des armées, le Général Né Win, prend le pouvoir, qu’il gardera jusqu’en 1988.

 

Pendant sa dictature, trois élections avec un parti unique ont eu lieu (1978, 1981, 1985), avec un taux de participation avoisinant 95% pour chacune d’elle.

 

En 1988, après plusieurs mois de manifestations, le pays connut la “Révolution 88″, où étudiants, moines et population appelaient à la démocratie. L’armée renversa le précèdent dictateur et réprima le soulèvtement populaire, tuant entre 3 et 10 000 personnes. Elle forma le Conseil d’État pour la loi et la Restauration de l’Ordre et promit des élections pour 1990.

 

Le parti d’Aung San Suu Kyi, la Ligue National pour la Démocratie (LND) et ses alliés ethniques, remportèrent près de 80% des sièges avec un taux de participation de 50%. L’armée ne reconnut pas les résultats, annula les élections et garda le pouvoir jusqu’en 2010.

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Jour de vote à Yangon en 1960

La première date de 1922. La Birmanie était encore une province de l’Empire britannique des Indes. 6% des gens en droit de voter, ont élu 80 membres du Conseil Législatif dont 50 autres étaient nommés par les autorités coloniales anglaises.

 

Quatre élections ont eu lieu en 1925, 1928, 1932, 1936, jusqu’à celles de 1947, quelques mois avant l’indépendance. Le thème central était toujours la séparation avec l’Empire britannique des Indes. En 1947, le taux de participation a atteint 50%, malgré le boycott de plusieurs partis.

 

Les premières élections générales de la Birmanie indépendante, se sont tenues au cours des années 51 et 52, car le jour de vote a été retardé dans certaines régions en guerre civile. Le taux de participation était de 20%.

 

Deux élections ont eu lieux en 1956 et 1960, avec pour cette dernière un taux de participation de 66%, le plus important jusqu’alors. Pourtant dès 1958, l’armée avait formé une administration intérimaire, dirigeant le pays. Et en 1962, le chef des armées, le Général Né Win, prend le pouvoir, qu’il gardera jusqu’en 1988.

 

Pendant la dictature, trois élections avec un parti unique ont eu lieu (1978, 1981, 1985), avec un taux de participation avoisinant 95% pour chacune d’elle.

 

En 1988, après plusieurs mois de manifestations, le pays connut la “Révolution 88″, où étudiants, moines et population appelaient à la démocratie. L’armée renversa le précèdent dictateur et réprima le soulèvtement populaire, tuant entre 3 et 10 000 personnes. Elle forma le Conseil d’État pour la loi et la Restauration de l’Ordre et promit des élections pour 1990.

 

Le parti d’Aung San Suu Kyi, la Ligue National pour la Démocratie (LND) et ses alliés ethniques, remportèrent près de 80% des sièges avec un taux de participation de 50%. L’armée ne reconnut pas les résultats, annula les élections et garda le pouvoir jusqu’en 2010.

Les élections en Birmanie

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L’institut Bayda est aujourd’hui le principal think tank de la Ligue nationale pour la démocratie. En 2011, New Myanmar Foundation (NMF) a participé à sa création.

 

NMF et l’institut Bayda sont parmi les premiers groupes de la société civile à s’être organisé en prévision des élections de 2015.

Grâce à ses connaissances du processus électoral, Mya travaille avec les membres de l'institut Bayda.

 

Ils cherchent ensemble à former les équipes qui deviendront les futurs observateurs pour ces élections.

CRÉER UNE BASE DE VOLONTAIRES

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Un réseau pour

observer les élections

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Le site en anglais du réseau de partenaires pour l'éducation et l'observation des élections

Le site en anglais du réseau de partenaires pour l'éducation et l'observation des élections

En juillet 2015, Info-Birmanie fait le point sur la situation trois mois avant les élections

En juillet 2015, Info-Birmanie fait le point sur la situation trois mois avant les élections

Un article dans Courrier International décrit le début de la transition démocratique, entre autre à l'Institut Bayda

Un article dans Courrier International décrit le début de la transition démocratique, entre autre à l'Institut Bayda

Le film d’Info-Birmanie sur les élections de 2015:

 

 

Vers une transition birmane?

 

Vers une transition birmane?

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Le parcours de Zarni

Le parcours de Zarni

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Le parcours de Nini

Le parcours de Nini

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Allez

plus loin

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– La commission électorale de l’union birmane (UEC) a été crée en 2010. Elle est l’entité qui organise et supervise les élections. Elle seule a le dernier mot en cas de litige. Alors dans l’opposition, la LND a critiqué la partialité de l’UEC car ces membres étaient nommés par le président (l’ancien numéro deux de la junte militaire), et la plupart étaient d’anciens gradés militaires.  

Certain comme son président, U Tin Aye, était même un élu de l’USDP en 2010, juste avant sa nomination.

 

Depuis son entrée en fonction, le président Htin Kyaw a désigné les cinq nouveaux membres, comme il est écrit dans la constitution.

La dernière élection en partie libre à s’être déroulée sur la totalité du territoire birman date de 1990 (à l’exception de quelques circonscriptions où il y avait la guerre civile). Mais après les résultats catastrophiques pour le parti des militaires, ces derniers ont annulé les élections et conservé le pouvoir vingt années de plus.

 

Précédemment, aucune élection libre ne s’était jamais produite sur la totalité du territoire, même pendant la décennie de la République de Birmanie qui suivit l’indépendance. Les guerres civiles avaient déjà commencé et des parties entières du territoire n’étaient plus sous le contrôle du pouvoir central.

 

 

Quelques chiffres pour ces élections de 2015:

 

– Il y a eu près de 32 millions d’électeurs.

 

– 46 000 bureaux de vote.

 

– 93 partis politiques ont concouru.

 

6189 candidats pour 1171 élus: 224 pour la Chambre Haute (l’équivalent du sénat), 440 pour la Chambre Basse (le parlement) et les 507 restants ont été répartis dans les assemblées locales, des 7 régions birmanes et des 7 états ethniques.

 

Les femmes représentent moins de 10% des candidats dans tous les partis, sauf à la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), elles sont 15% et chez les Forces Démocratiques Nationales (NDF), 20%. Il y a également un parti appelé le Parti des Femmes dans l’état Mon, qui ne présente que des femmes dans quelques circonscriptions. Dans les nouvelles assemblées, les femmes représentent moins de 10% des élus, le double de la précédente législature.

 

– Constitutionnellement, les militaires prennent 25% des sièges dans toutes les assemblées. Mais dans la plupart des partis, de nombreux anciens gradés militaires sont présents. Ils représentaient par exemple 79% des membres du comité central exécutif du parti de l’ancien président Thein Sein, le parti de l’Union, de la solidarité et du développement (USDP).

 

– Les élus de la Chambre Haute et de la Chambre Basse ont élu par la suite, celui qui est devenu le nouveau président parmi trois candidats: un pour chaque chambre et un pour les militaires (cf infographie à droite). Le président Htin Kyaw a été élu car constitutionnellement Aung San Suu Kyi n'a pas pu cvvandidater à ce poste. Mais aussitôt que le gouvernement est entré en fonction en avril 2016, le parlement a voté pour elle, la création d'un poste de conseillère spéciale auprès du président (l'équivalent d'un premier ministre).

 

 

Les premières élections

crédibles de Birmanie

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Un article en anglais de The Irrawaddy sur l'arrivée des marcheurs à Laiza, la capitale Kachin

Un article en anglais de The Irrawaddy sur l'arrivée des marcheurs à Laiza, la capitale Kachin

Un reportage de l'AFP sur le départ de Yangon des marcheurs

Un reportage de l'AFP sur le départ de Yangon des marcheurs

Un article de Info-Birmanie explique la composition ethnique du pays et leurs liens politiques avec le pouvoir central

Un article de Info-Birmanie explique la composition ethnique du pays et leurs liens politiques avec le pouvoir central

Un éclairage sur le processus de paix avec le film:

 

 

Une poudrière de diversité ethnique

 

Une poudrière de diversité ethnique

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Le parcours de Zarni

Le parcours de Zarni

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Le parcours de Nini

Le parcours de Nini

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Allez

plus loin

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En septembre 2013, une marche pacifique à Yangon réclame l’arrêt des combats. Deux mois après, des civils Kachin vivant dans des camps de réfugiés viennent à Yangon pour évoquer leurs difficultés.

 

Touchés par leurs témoignages, quelques jeunes de Yangon organisent une marche pour la paix qui doit traverser le pays, du Sud au Nord, jusqu’aux lieux des combats armés, dans l’état Kachin. Pour se nourrir et se loger, ce sont des habitants, discrets, et des moines qui aident les marcheurs.

 

Trois semaines après le début de la marche, Mya, militante pour la paix, et Win Cho, activiste reconnu pour sa détermination, sont appelés en soutien par les leaders de la marche.

Avec l’arrivée du gouvernement Thein Sein, quelques réformes ont apporté de réels changements à la société, principalement dans les centres urbains. La relative nouvelle liberté d’expression amène la population à petit à petit réclamer ses droits, grâce notamment  au nouveau droit de manifester.

 

Même si le sujet est encore sensible, les médias ont gagné une étroite ouverture pour évoquer les combats entre l’armée et les groupes ethniques, rendant la guerre civile plus visible à la population birmane, alors qu’elle était jusqu’à présent, ou censurée ou servait la propagande de la junte militaire.

 

L’émotion que suscitent ces combats à leur porte, est forte pour une partie de la population birmane.

RALLIER LA POPULATION RURALE POUR DEMANDER LA FIN DES COMBATS

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La marche pour la paix

rencontre la population

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L’armée n’acceptait aucune voix dissidente chez les minorités, pas plus que chez les opposants birmans. Tout juste, elle accorde à certains la possibilité de gérer une partie de leur territoire montagneux et sous-développés.

 

Quand la junte militaire rédige une constitution qui défend ses intérêts en 2008, elle demande à tous les groupes ethniques armés ayant signé des cessez-le-feu de se ranger sous son aile pour devenir des forces gardes-frontières. Tous les groupes ethniques importants refusent cette proposition et dès 2009 les conflits armés reprennent sur plusieurs fronts. En particulier, ils se concentrent sur la route très fréquentée pour le commerce avec la Chine, là où d’importants projets industriels sont en cours de développement dans les états Shan et Kachin.

 

En 2010, l’armée fait élire un des siens à la tête du pays, le général Thein Sein. Ce dernier annonce en 2011 que la paix interethnique est une de ses priorités et engage son gouvernement dans un processus de cessez-le-feu national.

 

Mais en même temps, l’armée continue la guerre avec plusieurs groupes ethniques armés de la région Nord Est du pays. Elle continue à chercher autant que possible à étendre son contrôle sur ces territoires. La population civile fuit les combats et les villages sous les bombes. Beaucoup vivent depuis plusieurs années dans des camps de réfugiés.

Pendant la colonie, les Anglais ont appliqué la divise de “diviser pour mieux régner” sur le territoire birman. Ils ont joué la majorité birmane contre les minorités ethniques, en leur laissant une certaine autonomie dans les territoires montagneux d’un côté, et de l’autre en exploitant mieux les richesses de la plaine centrale.

 

À la sortie de la 2de guerre mondiale, après 150 ans de colonisation, les minorités pensaient que leur statut spécial allait perdurer après l’indépendance (1948). Une rencontre historique appelée les Accords de Panglong, allait dans ce sens, quand le Général Aung San (père de Aung San Suu Kyi), héros national et leader du pays, rencontrait les leaders ethniques en 1947. Après qu’Aung San fut assassiné quelques mois plus tard, l’autonomie n’était plus à l’ordre du jour.

 

Les guérillas ethniques ont alors commencé, déstabilisant la démocratie birmane naissante. Après dix ans, l’armée birmane, avec à sa tête le Général Né Win, fait un coup d’état en 1962, le début de vingt-six années de dictature militaire féroce, en particulier contre les minorités ethniques: confiscations de terres, arrestations arbitraires, emprisonnements, tortures, viols et assassinats.

 

Après la chute de Né Win à la fin des années 80, si quelques groupes ethntiques ont accédé à une paix armée dans des accords bilatéraux avec la seconde dictature militaire birmane, cette dernière ne leur a jamais accordé les droits qu’ils attendaient.

La plus longue guerre civile

de l’histoire contemporaine

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Comme il a déjà été emprisonné, Win Cho, un ami de Mya, s’est joint au groupe après trois semaines, pour partager son expérience avec les leaders de la marche.

Dés le début de la marche à Yangon, chaque étape de la marche est une épreuve pour le groupe. En plus de la fatigue, ils doivent faire face aux autorités locales, qu’elles soient en uniforme comme la police ou en civil comme les différents services spéciaux.

LA MÊME ÉPREUVE À CHAQUE ÉTAPE

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Les autorités s'invitent

sur la marche pour la paix

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Un article en anglais de Global Voices sur la marche pour la paix de 2013

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Un article de La Croix sur le mouvement chrétien pacifiste birman

Un article de La Croix sur le mouvement chrétien pacifiste birman

Le parcours de Zarni

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Le parcours de Nini

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plus loin

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Chaque foyer doit déclarer auprès de l’administration du quartier, toutes les personnes qui y vivent. Cette liste doit restée mise à jour, et quand une personne est invitée, même pour une seule nuit, elle doit être déclarée au préalable.

 

Datant de l’époque coloniale, la loi dite “de l’administration des communes et des villages” autorise la police à venir vérifier la liste des habitants d’un domicile, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Elle a été utilisée pour oppresser les dissidents et leurs familles pendant la dictature. Mais elle l’a été encore récemment, en mars 2015, pour l’arrestation en pleine nuit, d’étudiants ayant participé à des manifestations pacifiques.

 

Lors d’une de ces manifestations étudiantes au centre de Yangon, un groupe de civils a été recruté pour réprimer avec violence, le rassemblement pacifique. Ils s’appellent les “maitres de la force”. Là encore, une loi de plus d’un siècle, permet aux autorités d’une commune “de recruter des civils pour arrêter un rassemblement non autorisé”. Souvent, il s’agit d’anciens repris de justice, fortement incités à collaborer, sans quoi ils risquent des représailles par la police. Ce groupe est un des organismes de sécurité d’une association créée par la junte militaire dés 1993, l’Association de l’Union, de la solidarité et du développement. Ils ont créé l’émoi dans le pays quand en 2003, ils ont attaqué un convoi de la LND dans le Nord du pays. Plusieurs personnes sont mortes, des dizaines ont été blessées et Aung San Suu Kyi a juste eu le temps de s’échapper.

 

Une des premières mesures de la LND a été d’abolir la loi sur les « visites nocturnes ». Son gouvernement a également libéré de nombreux prisonniers politiques, dont les étudiants emprisonnés l’année précédente. Pour ce qui est de la police, il ne peut pas vraiment agir car le poste du ministre de l’intérieur est détenu par un militaire, nommé par le Commandant en Chef des armées, comme le stipule la constitution.

 

Sous la présidence précédente, la police birmane a commencé à se réformer. Des accords ont été signé avec l’Union Européenne, pour que ses pays membres l’aident à former sa police, afin qu’elle devienne plus réceptive aux valeurs des droits de l’homme, avec par exemple des formations à “la maitrise d’une manifestation qui dégénère”.

 

Un policier contrôle la mobylette d’un jeune homme dans le quartier de Dala à Yangon

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La police birmane actuelle est une continuité de la police créée par les Anglais au début du XIXème siècle. Il en est de même pour certaines lois qu’elle doit faire appliquer.

 

Pendant la dictature du général Né Win, l’armée birmane est devenue une structure étatique au-dessus de l’administration à tous les niveaux de l’état. Progressivement l’armée prend la responsabilité de quasiment toutes les fonctions gouvernementales. Le rôle de la police dans le maintien de l’ordre s’est effacé pour laisser l’armée remplir cette mission.

 

En 1974, sept bataillons de la police basés à Yangon, à Mandalay, et dans différents états ethniques avaient pour seule mission la suppression des manifestations et des soulèvements populaires. La police était devenue une force d’appoint de l’armée, une composante du large service de la défense birmane, contre les ennemis de l’extérieur et de l’intérieur.

 

Pour cette raison, la police n’a jamais eu une image positive dans la population. En particulier depuis la révolution 88 où associée à l’armée, ils ont réprimé le soulèvement populaire en tuant plusieurs milliers de personnes. La corruption à tous les niveaux de la hiérarchie de la police accentue aussi cette mauvaise réputation. L’exemple courant est la protection qu’elle offre au vu et au su de tous, à des affaires illégales mais lucratives.

 

En 1995, la police change de nom pour prendre celui de Force de police du Myanmar. Sa mission est double et semble contradictoire. D’un côté, elle sert à protéger la population des crimes ou de toutes autres menaces, ce qui demande une confiance réciproque, de l’autre, elle doit assurer l’ordre, ce qui signifie pendant la dictature, pourchasser les dissidents politiques et arrêter tous ceux qui cherchent d’une façon ou d’une autre à lutter contre l’ordre politique en place.

 

C’est pour cette dernière mission qu’ont été créé des services spéciaux de la police (dès l’époque coloniale). La “branche spéciale”, la police politique sans uniforme a des informateurs dans chaque quartier, dans chaque rue. C’est en surveillant la population ainsi pendant des décennies que la peur est devenue une habitude quotidienne chez les birmans, comme l’écrira plus tard Aung San Suu Kyi.

Les polices de Birmanie

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Ateliers, brainstorming et conférences se succèdent, comme celles données par des membres de Génération 88. Les élections de l’année suivante sont un des thèmes qui circule dans le public. 

En janvier 2014, Mya a décidé de passer une journée au bar-camp de Yangon. Un lieu où pendant un week-end, les gens intéressés par les technologies de l’information et de la communication se retrouvent.

URBAINE, OCCUPÉE ET CONNECTÉE

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La tech au service

de la démocratie

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Un article du journal anglophone The Gardian sur un exemple de l’économie digitale en 2016

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Un article en anglais de la Democratic Voice of Burma, relativisant la révolution digitale en Birmanie

Un article en anglais de la Democratic Voice of Burma, relativisant la révolution digitale en Birmanie

Un autre article de Global Voice sur l'utilisation des médias sociaux pour la campagne électorale

Un autre article de Global Voice sur l'utilisation des médias sociaux pour la campagne électorale

Un article de Global Voice sur le 1er bar camp de Yangon en 2010

Le parcours de Zarni

Le parcours de Zarni

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Le parcours de Nini

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Allez

plus loin

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Un fort contraste avec les années suivant la révolution Safran (2007), où quinze journalistes, bloggeurs ou militants ont reçu des peines allant de trois à plusieurs dizaines d’années de prison. Les raisons étaient d’avoir critiqué les autorités, contournés la censure ou être entré en contact avec des médias étrangers, par le biais d’internet.

 

Dans ce contexte s’est tenu le premier bar-camp de Birmanie en 2010: une rencontre de personnes curieuses de nouvelles technologies. Bar camps et tech camps sont l’occasion pour beaucoup de birmans et de groupes de la société civile de rencontrer et d’apprendre auprès d’experts locaux et internationaux, dans le domaine des technologies de l’information.

 

Entre conférences et ateliers, l’accent est mis sur l’initiative collective pour trouver des solutions techniques répondant aux problèmes rencontrés par la société civile. Qui veut, vient parler d’un thème devant un public. 2700 participants sont venus à ce premier bar camp à Yangon, plus que tous les autres bar camps de la planète.

 

Les thèmes abordés en 2014 allaient de savoir combattre les discours de haine, à faire la promotion de son association ou encore aider à l’observation citoyenne des élections de 2015, en alliant données, SMS et carte google par exemple.

 

Soutenus financièrement depuis par différentes institutions américaines, les bar camps, mais aussi les tech camps sont organisés par l’Organisation Birmane pour le Développement des Technologies de l’Information (MIDO), dont le président est un de ces bloggeurs emprisonnés en 2008: Nay Phone Latt. Il a été libéré lors de la grâce présidentielle de 2012. Il a participé aux élections de novembre 2015 pour la Ligue Nationale pour la Démocratie et est élu d'une circonscription de Yangon.

Jour de vote à Yangon en 1960

Jeune homme au centre de Yangon en 2012, peu après que le coût d’un téléphone portable devienne abordable pour la population

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En 2006, un birman souhaitant une carte SIM devait payer 2600 euros, aujourd’hui il dépense 1,3 euro.

 

Entre 2010 et 2015, la population birmane qui utilise un téléphone mobile est passée de 2,7 à 32%.

 

La couverture du réseau mobile dans le pays était de 10% fin 2013, l’objectif est d’arriver à 75% en 2018.

 

Il y a deux ans, l’arrivée de deux entreprises étrangères sur le marché birman a totalement modifié le paysage des télécoms en Birmanie. Le pays a le troisième taux de croissance de vente de smartphone, juste après ses deux grands voisins, la Chine et l’Inde. À la mi 2012, 1% de la population utilisait internet, des estimations parlent de 80% en 2017 grâce à la réduction drastique des prix pour les connections avec un smartphone.

 

Le pays est devenu le premier au monde où les consommateurs d’internet, en très grande majorité, se connectent uniquement avec un téléphone mobile. Contrairement à tous les pays qui ont développé le marché des nouvelles technologies avec comme support l’ordinateur, en Birmanie, le téléphone est devenu directement le support standard.

 

Aujourd’hui plus de 60% des utilisateurs d’internet ont un compte Facebook, une fenêtre grande ouverte sur le monde comparé à il y a quelques années, où seuls quelques urbains et privilégiés pouvaient s’échapper du pays par la toile et où tous les réseaux sociaux transnationaux étaient interdits.

 

Alors pour beaucoup aujourd’hui, l’internet, c’est Facebook!

 

Les autorités elle-même utilisent principalement les réseaux sociaux pour faire leur communication officielle, que ce soit les bureaux de la présidence ou ceux de l’armée.

“Mobile first”

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À un carrefour, un policier reçoit une somme en argent liquide par un chauffeur de bus. Cette situation de corruption a été filmée avec un téléphone. La scène a fait le tour des médias sociaux et scandalisé la population. Alors que la liberté de parole s’accroit, la conscience citoyenne aussi, le téléphone mobile n’est plus seulement un instrument pour téléphoner !

 

Samantha Barry travaille pour la BBC. Elle participe à ces rencontres appelées tech camp à travers la planète. Elle y enseigne aux citoyens comment un téléphone mobile peut se transformer utilement en une caméra. L’enjeu est à la fois de faciliter la communication des associations sur les réseaux sociaux, mais aussi d’amener toute personne, tous citoyen à pouvoir s’engager par le biais du témoignage vidéo.

Le smartphone pour un engagement citoyen

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Grâce à eux (Rhododendron Indigenous development association et Tedim youth fellowship), une trentaine de personnes se sont rassemblées pour suivre la formation.

 

L’objectif est qu’ensuite elles éduquent à leur tour la population de leurs lieux de résidence.

New Myanmar Foundation organise des formations aux bases de la démocratie parlementaire. Mya et un collègue quitte Yangon une semaine pour se rendre dans une région ethnique du Nord du pays.

 

Le groupe a établi des partenariats avec des associations locales dans tout le pays.

UN IMPÉRATIF, ÉDUQUER LA POPULATION AU VOTE

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Les fondamentaux

de la démocratie d'abord

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Le site de l'ambassade de France en Birmanie fait une présentation des parti politiques présents lors des élections de Novembre 2015

Le site de l'ambassade de France en Birmanie fait une présentation des parti politiques présents lors des élections de Novembre 2015

Un reportage d'Euronews sur la commission électorale birmane

Un reportage d'Euronews sur la commission électorale birmane

Un article de l'AFP sur l'inquiétude de l'opposition avant la tenue des élections

Un article de l'AFP sur l'inquiétude de l'opposition avant la tenue des élections

Le parcours de Zarni

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Le parcours de Nini

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Allez

plus loin

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Si presque partout le citoyen sait ce que voter signifie, en Birmanie, la très grande majorité des près de 32 millions de votants n’en ont encore jamais fait la vraie expérience.

 

L’éducation civique étant inexistante, la population dans son ensemble mais en particulier rurale, n’en connait pas les rudiments, comme l’existence des listes électorales, ou comment voter, ni quels rôles auront les élus… La population rurale a d’abord comme préoccupation la survie au quotidien alors l’intérêt était faible pour le début de la campagne des élections de novembre.

 

Dès février 2015, les premières listes électorales dans certaines régions ont été rendues publiques par les commissions électorales locales dans certaines régions, pour les autres il a fallu attendre jusqu’à mai et juillet. La totalité des listes présentaient de nombreuses erreurs, dans certaines communes jusqu’à 80% des votants: des personnes décédés étaient inscrites ou les informations sur les votants étaient erronées, les empêchant de participer au vote.

 

Les organisations et les partis politiques avaient alors deux semaines pour faire la “tournée des électeurs” et expliquer le processus afin de corriger les erreurs auprès des commissions électorales locales. Un mois avant les élections pourtant, un million de votants étaient encore absents des listes électorales de Yangon par exemple!

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Un enfant travaille à collecter les déchets dans la ville de Kyauk Pyu dans l’Arakan

Quand l’éducation civique est absente...

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Mya explique le processus et les bonnes pratiques pour observer les élections à une dizaine de personnes sélectionnées de la région de Kampelet.

24 heures de voyage en bus ont été nécessaires pour atteindre les montagnes de l’état Chin. New Myanmar Foundation y travaille avec des partenaires locaux pour l’organisation des formations.

DONNER UN SENS À L'OBSERVATION DES ÉLECTIONS

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La recherche

d’observateurs électoraux

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Un article de Info-Birmanie sur l'exclusion de tous les candidats musulmans par les différentes commission électorale locales

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Un article en anglais de The Irrawaddy questionne les limites du travail du réseau EEOP

Un article en anglais de The Irrawaddy questionne les limites du travail du réseau EEOP

Le parcours de Zarni

Le parcours de Zarni

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Le parcours de Nini

Le parcours de Nini

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Allez

plus loin

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Dès le début de son mandat, le président Thein Sein a fait savoir que son gouvernement souhaitait organiser des élections libres et équitables en 2015.

 

Contrairement aux élections nationales de 2010, des observateurs ont été invités pour en observer le processus. 

 

Ce sont en premier lieu les organisations de la société civile birmane, les partis politiques, des observateurs de l’ASEAN, du Réseau Asiatique pour des Élections Libres, de l’Union Européenne et du Centre Carter. Ils ont été présents avant, pendant et après les élections.

 

Les règles et règlementations concernant les observateurs sont définies par la Commission électorale de l’Union (UEC). Ensemble avec les associations, ils ont élaboré un code de déontologie pour les observateurs nationaux et internationaux. Des lois aussi ont été modifiées, par exemple sur les règles concernant les votes par avance. Le président de l’UEC a reconnu lui-même que les votes par avance étaient la fraude principale lors de ces élections de 2010.

 

En janvier 2014, une cinquantaine d’associations souhaitant être actifs pour ces élections se sont regroupées au sein du réseau d’Associés pour l’éducation et l’observation des élections (EEOP).

 

Provenant des grandes villes comme des régions ethniques ils ont coordonnés leurs travaux à la suite des élections. Seule la région Kachin n’a pas d’observateur provenant de ce réseau.

 

D’autres associations se sont regroupées autour de l’Alliance du peuple pour des élections crédibles (PACE). Chacun des deux réseaux a couvert des parties différentes du pays dans la plupart des cas.

 

L’ensemble de ces associations, tout comme les partis politiques et les commissions électorales nationale et locales, ont collaboré depuis deux années avec des organisations internationales au soutien électoral, principalement européennes et américaines. L’objectif était d’apprendre, chacun en fonction de son rôle, les bonnes pratiques pour la tenue d’élections démocratiques: formation à l’observation d’élections, renforcement des capacités organisationnelles des partis politiques, renforcements des compétences des députés, conception de sondage d’opinion …

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Une année avant les élections, le Réseau asiatique pour des élections libres (ANFREL) rencontre les médias  et des associations qui se proposent de réunirent des citoyens observateurs pour les élections nationales

Des observateurs pour les élections nationales

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En 2012 par exemple, le groupe a organisé une campagne contre les discours de haine entre communautés, alors que des émeutes entre bouddhistes et musulmans de l’Arakan avaient fait des centaines de morts.

 

New Myanmar Foundation participe à cette campagne depuis le début. Aujourd’hui, Mya vient assister à une de ces rencontres dans une église du centre de Yangon.

En 2011, après la reprise des combats entre le pouvoir central birman et les minorités ethniques, en cessez-le-feu depuis des années, la société civile a lancé le concept de “campagne Metta”.

 

Des représentants de chaque religion, bouddhiste, chrétienne, hindoue, musulmane et des laïcs organisent des rencontres publiques à travers le pays, où ils débattent autour du thème de la paix.

LAÏCS ET RELIGIEUX PARTAGENT LEUR VISION

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Les religions

ensemble pour la paix

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Un article en anglais de The Irrawaddy sur le chanteur de reggae Saw Poe Kwar

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Un article sur des moines bouddhistes condamnant la montée de l'islamophobie

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Traduction d'un article du New-York Times de 2014, sur les discriminations vécues par la minorité Rohingya

Traduction d'un article du New-York Times de 2014, sur les discriminations vécues par la minorité Rohingya

Un éclairage sur les tensions religieuses:

 

 

Ces bouddhistes qui excluent

 

Ces bouddhistes qui excluent

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Le parcours de Zarni

Le parcours de Zarni

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Le parcours de Nini

Le parcours de Nini

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Allez

plus loin

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Plus globalement pendant les deux dictatures, l’armée, qui autrefois intégrait des personnes d’origines ethniques différentes sur un même pied d’égalité, renforça la présence de ceux d’origines exclusivement birmane.

 

Les soldats d’autres ethnies ne pouvaient plus accéder à des postes dans la hiérarchie de l’armée. Parallèlement aussi, le pouvoir central menait une politique de “birmanisation” par la violence des territoires ethniques . Être birman signifiait aussi être bouddhiste.

 

Une large part de la population ethnique, devenue chrétienne au cours de la colonisation, a eu à subir cette politique, allant de la simple discrimination aux graves abus des droits de l’homme. Les bataillons de l’armée installés sur leurs territoires utilisaient le travail forcé, le vol, les arrestations arbitraires, le viol, le meurtre et la torture pour faire peur et s’imposer.

 

À 90%, la population en Birmanie est bouddhiste. Ces dernières années, cette philosophie non violente n’est plus partagée par tous les adeptes. Au contraire des associations de moines prônent la haine de l'autre alors  que la pratique de cette religion est centrée sur la “metta”, ce qui signifie “l’amour bienveillant”.

 

Mosquée au centre de la ville de Kyauk Puy dans l’Arakan, brulée et fermée depuis les combats inter religieux à la mi 2012

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Le principal instigateur de discriminations dans la Birmanie contemporaine est l’armée. Incité un groupe à haïr un autre est une tactique ancestrale pour tout pouvoir autoritaire qui veut affaiblir ses opposants.

 

La dictature du Général Né Win a mis en place la politique dite de la “voie birmane vers le socialisme”, entre autres en nationalisant toutes les entreprises. À ce moment là, nombreux étaient les membres de la communauté chinoise à perdre tous leurs biens. Dès les années 50, la guerre civile déstabilisant le pays ne concernait pas que des mouvements ethniques, l’armée la plus importante était celle du parti communiste birman, soutenu par la Chine voisine.

 

Dans les années 60, le Général Né Win commença à pratiquer une politique discriminatoire envers la population chinoise de Birmanie. Il leur interdit l’accès à la propriété mais aussi à la pratique de certains métiers, comme la médecine. Puis il ferma toutes les écoles en langue chinoise. Sa propagande fit grandir un sentiment antichinois dans la population. Il entraina l’exode d’une partie de cette population.

 

Quinze années plus tard, ce sont les musulmans qui ont souffert de la politique ouvertement xénophobe du dictateur, et en particulier ceux de l’Arakan. En 1978, Né Win lança avec l’armée, “l’Opération Dragon” dans cette région à l’ouest du pays, où les exactions avaient pour but de faire fuir la minorité musulmane, les Rohingyas. Près de 250 000 d’entre eux ont traversé la frontière pour se réfugier au Bangladesh.

Les discriminations raciales en Birmanie